RPG Millenium Tests - Metal Gear Solid 3 : Snake Eater

>> Metal Gear Solid 3 : Snake Eater

[ Introduction ]
	Enfin LE jeu le plus attendu de cette année 2004 enfin disponible...Qu'en est-il alors ?

[ Fiche Technique ]

Titre : Metal Gear Solid 3 : Snake Eater
Type : Non précisé
Support : PS2
Editeur : Konami
Développeur : Konami
Multi-joueurs : 1 joueur
Date de sortie : N/C
Site officiel : N/C
Prix : 65-75 euros (import)

Le voila. Après une année de blackout volontaire pour ne pas se gacher le jeu, je peux enfin m'essayer au dernier épisode d'une série désormais mythique. Je ne vais pas faire durer le suspens plus longtemps, ce Metal Gear est une réussite à tous les niveaux. Je me demande meme si le terme "réussite" n'est t pas un brin péjoratif, tant ce jeu est impressionant. Il a réussi à me tenir scotché devant l'écran de télévisions trois nuits durant, c'est dire !

Le premier terme qui me vient à l'esprit pour qualifier ce nouvel opus serait "immersif". Oui, MGS 3 est bien ce qu'on l'on peut appeler un jeu à ambiance, sans doute un des jeux les plus envoutants jamais crées. Est-ce bien étonnant ? Après tout, avec un background aussi complet et intéressant que celui du jeu, en aurait il pu être autrement ? Laissez moi vous expliquer de quoi il en retourne : la Guerre Froide. Les Etats Unis , qui viennent à peine de se remettre de l'assassinat du président Kennedy, se retrouvent face à une nouvelle menace, bien plus importante que la crise de Cuba. Dans le secret le plus total, l'URSS serait en train de développer une nouvelle arme qui pourrait bien mettre fin une bonne fois pour toute à la Guerre Froide. Le seul moyen d'empecher une telle catastrophe serait d'empêcher le Dr.Sokolov de mener à bien son projet. C'est dans ce but précis que Snake rentre en jeu : vous devez par tous les moyens récupérer Sokolov, et le ramener en terre américaine. En d'autres termes, Snake est donc le seul homme capable d'éviter une guerre nucléaire. La tache s'annonce ardue, d'autant plus que le jeu est beaucoup plus dur que les précédents épisodes.

Parachuté en plein territoire ennemi, Snake devra, comme d'habitude, user de divers stratagèmes pour éviter les gardes. Ces derniers, bien que ne voyant pas Snake a 100 mètres, sont de plus en plus rusés. Opérant en groupe, ils sont toujours capable de vous repérer à vos traces de pas, mais également votre degré de visibilité. Je m'explique : durant tout le jeu, une petite îcone en haut à droite de l'écran sera présente pour vous indiquer votre degré de camouflage. Si ce dernier est à zéro, vous avez toutes les chances de vous faire repérer, autant vous balader nu avec une pancarte sur laquelle serait écrite "je suis un espion, abattez moi". Comment faire évoluer ce petit indice alors ? Le maitre mot est l'adaptation. Il faudra constamment s'adapter à l'environnement en revetant diverses tenues de camouflage mises à disposition. Par exemple, dans un endroit sombre, il est préférable de revetir une tenue "dark" ainsi qu'une peinture de visage "dark". De cette manière votre indice de camouflage augmentera sensiblement jusqu'à atteindre 95 %, l'invisibilité quasi totale. Certaines de ses tenues sont directement intégrées dans l'équipement de Snake, tandis que d'autres devront etre trouvées. Il est à noter que les tenues peuvent avoir des effets très intéressant (l'une d'entre elle sent tellement mauvais que les ennemis n'oseront jamais vous approcher). Cette idée est tout simplement géniale, le joueur se prête réellement au jeu et devient littéralement un agent secret. Se fondre dans le décor est un exercice hautement trippant, qui autorise quelques délires des plus jouissifs. Jaillir d'un talus pour égorger un ennemi est tout simplement une sensation fantastique.
A ce propos le corps à corps n'a jamais été aussi bien géré. Une nouvelle option a effectivement fait son apparition dans cet épisode : le CQC (comprenez close quarter combat). Par la simple pression de la touche O, Snake effectue une prise qui met hors d'état de nuire l'ennemi. Ensuite c'est au joueur de décider : il peut soit l'interroger, l'assomer, s'en servir comme bouclier humain ou tout simplement l'égorger. Génial. Il suffit de regarder Snake tordre le bras d'un russkov pour lui sussurer d'une voix ferme un "Speak" des plus autoritaires pour comprendre à quel point le métier d'espion peut etre bon. Je me dois de vous signaler à nouveau que vous évoluez dans les 60s. La technologie n'est donc pas aussi pointue qu'elle ne l'est de nos jours. Fini le radar intégré, il faudra utiliser le bon vieux détecteur de mouvement ou encore le sonar pour repérer ses ennemis. Inutile de vous dire que ces objets font un "bip" des plus bruyants, qui aura pour conséquence d'attirer les ennemis dans votre direction. Qui plus est leur efficacité se révèle des plus douteuses, car ils détectent un peu trop bien les différentes formes de vies. Vous ne pouvez pas distinguer un serpent d'un soldat, alors à la vision d'une trentaine de petits points blancs sur le sonar, vou comprenez rapidement que cet objet ne sera pas le plus utile. Cela renforce énormément l'aspect tactique du soft, finis les "je cours en faisant attention à pas rentrer dans le champ de vision bleu de l'ennemi". Petit plus appréciable : les développeurs ont décidé de supprimer les rations. Pour vous nourrir, il faudra trouver la nourriture sur le terrain. Cela implique de capturer toute l'immense variété d'animaux/végétaux présents au cours des niveaux. Cela va de la petite grenouille jusqu'à l'énorme anaconda géant...Chaque met influencera de manière spécifique sur votre jauge d'énergie, mais jamais de santé. Il est impossible de faire augmenter cette derniere autrement qu'en dormant, ou en se reposant.

En parlant de variété ne pense pas qu'il soit possible d'imaginer une seule seconde autant de cohérence et d'authenticité possible dans un environnement. Les forets, montagnes, bases militaires de Metal Gear Solid 3 sont vivantes, tout simplement. Du rat qui grimpe au plafond du sous sol jusqu'au python attendant patiemment sa proie dans les fougères, en passant par le caîman baignant nonchalamment dans son marécage, le joueur n'est plus isolé. Il rentre dans un univers ou chacun à sa place, et ou tous évoluent. A lui de se débrouiller pour assurer sa propre survie.
Evidemment ce fabuleux levil-design rend le jeu beaucoup moins linéaire que ses prédécesseurs. Au joueur de choisir de quel chemin emprunter afin de remplir au mieux sa mission. Tout ceci serait fort alléchant mais décevant si les graphismes n'étaient pas à la hauteur. Je vous rassure, ils sont splendides. Les niveaux sont purements fantastiques, un véritable régal visuel dont on ne se lasse pas. Il m'est arrivé à de nombreuses reprises de m'arreter dans un niveau pour contempler le paysage, la bave aux lèvres. L'exemple le plus frappant étant sans nul doute le combat contre le boss The End. Un duel de sniper étalé sur 4 plateaux de forets entiers, duel dans lequel il faudra faire preuve du plus grand calme et etre attentif au moindre son pour découvrir ou The End se cache. Un combat fabuleux. Je me répète mais tout est si...vivant. Cette qualité graphique est l'un des éléments essentiels facilitant l'immersion du joueur. J'ai le souvenir d'avoir parcouru des niveaux entiers vide d'ennemis en rampant, uniquement pour rentrer dans la peau du personnage. La claque ultime intervenant à la fin du jeu ou l'on se demande sincèrement quel dieu Kojima a prié pour qu'il puisse nous offrir un rendu de cette qualité, le tout accompagné d'une b.o magistrale du début du jeu jusqu'à la fin.

Pour ceux qui se poseraient des questions existentielles quant à la qualité du scénario, laissez moi vous dire qu'il est génial. Bourré de rebondissements du début à la fin, il n'aura de cesse de vous surprendre et vous impressioner. Une grande majorité de réponses sont données sur l'identité des Patriotes, ainsi que quelques petits autres secrets...
Pour couronner le tout le jeu est bien plus long que ce que l'on aurait pu croire, environ une vingtaine d'heures sont nécessaires au joueur pour venir à bout de ce qui restera comme l'un des plus grands jeux jamais réalisés. Pour finir je me vois dans l'obligation de parler des défauts du jeu. Ils sont tout simplement inexistants. J'ai beau cherché, à moins d'etre très pointilleux et de critiquer certaines situations énervantes (du à un trop grand nombre d'ennemi, ou bien le fait que l'on se fasse repérer très facilement) ou bien la caméra qui dès fois n'est pas des plus pratique (le réglage manuel est bien plus utile) je ne trouve rien de concret et de négatif à dire sur ce jeu.

Un must have, définitivement.